Jubilé d’Or de Sœur Gregoria CANCHO samedi 14 septembre La célébration ut présidée par Mgr FEILLET, évêque de Sées, en la grande chapelle de la Maison Mère.
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Vœux perpétuels de Sœur Juliette-Véronique BADJIDA, jubilés d’Argent, de Diamant et de Platine
C’est au cœur de cette grande année jubilaire de la Congrégation des sœurs de la Miséricorde de Sées que sœur Juliette-Véronique Badjida prononce ses vœux solennels. Deux événements qui se confortent et s’éclairent mutuellement. Il est heureux pour la Congrégation, après deux siècles d’existence de voir de jeunes sœurs prononcer leurs vœux ; il est heureux pour une sœur de rejoindre une congrégation qui manifeste sa solidité à travers le temps.
Sœur Juliette, vous célébrez votre profession perpétuelle le lendemain de la fête de Notre-Dame des Douleurs, grande fête pour votre Institut. Et ce sont les lectures de cette fête que nous avons réentendues aujourd’hui. Elles enracinent votre engagement dans une direction particulière, comme nous le verrons.
La première lecture tirée de la première lettre de Saint Paul à Timothée s’adresse à un jeune homme que Paul veut encourager en lui rappelant sa propre histoire. Après l’avoir salué dans le Seigneur, l’apôtre commence par louer le Christ son Sauveur qui l’a estimé digne de confiance. Or, il sait que rien dans ce qui faisait sa vie d’alors n’était digne d’éloge. Par ignorance, puisqu’il n’avait pas la foi, il était blasphémateur, violent et persécuteur de la jeune Eglise du Christ. Le fait d’avoir été choisi malgré cela le bouleverse encore au moment où il écrit à Timothée : « la grâce de notre Seigneur a été encore plus abondante, avec la foi, et avec l’amour qui est dans le Christ Jésus. »
On ne peut être chrétien sans être touché par la miséricorde du Christ qui nous rejoint au plus profond de nous. Notre foi, ma sœur, n’est pas une théorie, un concept ou une idée. Non ! rien de tout cela. Elle est le fruit d’une rencontre intime avec Jésus, le Fils de Dieu né de la Vierge Marie.
Dieu merci, si j’ose dire, il n’est pas nécessaire pour devenir chrétien de passer par toutes les étapes traversées par saint Paul. Vous êtes plutôt comme Timothée qui a grandi dans une famille déjà chrétienne. Dans une seconde lettre, Paul évoque la foi de sa grand-mère Loïs, puis de sa mère Eunice (Cf. 2 Tm 1, 5). Et c’est dans cette belle famille que Timothée a proclamé une magnifique profession de foi en présence de nombreux témoins. Sans doute est-ce cette fois proclamée et vécue en public qui lui a valu d’être appelé à son tour par Paul qui lui a imposé les mains.
Ma sœur, vous m’avez dit avoir grandi dans une famille chrétienne qui vous a soutenue jusqu’à aujourd’hui. Heureuse êtes-vous de bénéficier de ces racines à l’instar de Timothée. Vous avez été baptisée Juliette-Véronique. Nous le savons tous, le cœur de l’annonce de l’Evangile est constitué par les deux missions qui sont au centre de l’envoi des disciples en mission : annoncer le règne de Dieu et guérir les malades. Les deux ensemble ! La guérison des malades venant qualifier et crédibiliser l’annonce du règne de Dieu.
En vous tenant debout auprès des malades comme la Mère du Seigneur se tenait debout au pied de la croix de son Fils, vous accomplirez la vocation de tout chrétien, des disciples et des apôtres du Seigneur. Je me souviens encore, lors d’une visite au Viêt-Nam, que si les premiers habitants du pays se sont convertis, c’est parce que les missionnaires emmenés par un prêtre de Normandie, s’occupaient mieux des malades qu’eux-mêmes. Et dans le « mieux », il n’y avait sans doute pas que les soins mais aussi la qualité relationnelle qu’ils entretenaient avec les personnes qu’ils soignaient.
Chacun ici sait que la femme qui porte le nom de Véronique dans l’Évangile est celle qui, pleine de compassion pour le Christ souffrant, a su sortir des rangs qui insultaient le Christ pour lui essuyer le visage et manifester par là sa foi. En récompense le linge fut marqué par le portrait du Christ et elle reçu le nom de Véronique, c’est-à-dire véritable icône, véritable image du Christ. Ma sœur, j’ai bien compris que vous souhaitiez vous tenir auprès des malades avec toutes les compétences que vous avez acquises avec votre diplôme d’infirmière, comme Marie se tenait au pied de la Croix. Mais je prie aussi pour qu’ayant pris soin de vos patients comme Véronique a pris soin du Christ, ces mêmes patients puissent découvrir à travers votre compassion l’image du Christ qui s’imprimera petit-à-petit sur votre âme. Aujourd’hui, les jeunes aiment se faire tatouer. Nous les chrétiens, c’est à l’intérieur de nous-mêmes que nous demandons à Dieu de dessiner le visage de son Fils, par le baptême d’abord, par une vie unie à Jésus ensuite. Puisse cette vie religieuse dans laquelle vous vous engagez aujourd’hui vous y aider tout particulièrement.
Je souhaiterai maintenant m’adresser aux sœurs jubilaires
Il est bon que dans une même célébration la plus jeune voient ses aînées et le parcours de vie qui se propose à elle ; il est heureux que les aînées puissent vérifier que le charisme qui les a fait vivre toutes ces années a pu en appeler d’autres.
Vous savez comme moi qu’un tel parcours de vie ne se fait pas sans le soutien des autres sœurs mais plus encore sans expérimenter la miséricorde du Christ. Oserais-je vous dire, moi qui n’ai que 35 ans de ministère presbytéral et à peine dix ans de ministère épiscopal, ce que Paul disait à Timothée : « Ravive en toi le don de Dieu » ? Eh bien oui ! J’ose. Mes sœurs, « les miséricordes du seigneur ne sont pas épuisées » (Lm 3, 22). Ni pour vous, ni pour votre jeune sœur Juliette-Véronique ni pour tous les habitants de cette planète. Que votre fidélité sans cesse soutenue et consolidée par la fidélité et la miséricorde de Dieu soit bénie et que votre prière nous accompagne.
Prenons maintenant un temps de silence que notre Sœur Juliette-Véronique se livre sans réserve à l’Esprit-Saint en prononçant ses vœux perpétuels dans la Congrégation des Sœurs de la Miséricorde.
Mgr Bruno FEILLET +